Tuteur en châtaignier
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Un week-end au jardin

Le week end dernier était notre premier week end de déconfiné. Comme prévu nous l’avons passé au jardin. Le soleil était au rendez-vous. Nous avions beaucoup de travail puisque pendant deux mois nous n’avons pas du tout rendu visite à notre petit jardin.

Une journée de nettoyage

Samedi a été consacré au nettoyage des trois bacs de culture. Le nettoyage a consisté à retirer l’ensemble des cultures de l’hiver. Les poireaux, choux et « mauvaises herbes » ont été envoyés au compost.

Le jardin après deux mois de confinement.

Les fraisiers et framboisiers ont été désherbés manuellement avec soin pour laisser le soleil atteindre les fruits encore verts. Ils ont été ensuite paillés pour éviter que les fraises ne touchent la terre et s’abîment en cas de pluie. De plus, la paille évite la pousse des mauvaises herbes. Afin d’éviter que les oiseaux et autres petits chapardeurs ne dévorent les fruits avant nous, nous avons installé un filet à grosses mailles sur la rangée principale. Nous avions acheté, à l’automne dernier, un kit tunnel nantais et filet grosse maille avec des arceaux en métal.

Lancement de la saison des fraises
Lancement de la saison des fraises 2020!

J’avoue être très satisfaite de cette achat peu onéreux et de bonne qualité. Le tunnel nous a servi de pseudo serre cet hiver et le filet est parfait pour la belle saison. Souvent, on achète un filet que l’on pose sur les plants sans le surélevé. L’inconvénient est que les oiseaux peuvent accéder aux fruits. Avec notre système les oiseaux peuvent se poser sur les arceaux mais leur bec reste à bonne distance des fraises.

Travailler la terre

En permaculture, beaucoup d’ouvrages déconseillent de labourer la terre au motoculteur car cela tue les vers de terre et détruit leur habitat. Ici nous n’avons pas utilisé ce type d’appareil, mais nous avons tout de même retourné la terre sur les vingt premiers centimètres à la pelle. Cela nous a fait de beaux muscles, des coups de soleil, et une fatigue physique… J’espère, l’année prochaine, pouvoir appliquer les principes de permaculture et éviter le retournement du terrain. Cette année, cela était relativement compliqué puisque nous avons une terre argileuse et le terrain était trop compact pour pouvoir planter ou semer directement malheureusement. Les semis ont besoin d’une terre relativement fine. J’ai espoir de planter suffisamment de cultures cette année et utiliser le principe des lasagnes pour éviter un tel travail l’an prochain!

Tuteur en châtaignier
Tuteurs réalisés avec des branches de châtaignier.

Dernière étape de préparation, l’implantation de tuteurs. Nous avions récupéré des branches de châtaignier au mois de mars dans la famille. Nous les avons enfoncées profondément dans le bac de culture numéro 2. Les branches ont été assemblées en tipi. Ces deux tipis improvisés vont permettre de faire courir le plant de melon et de courge Butternut à la verticale. De plus, au pied de chaque branche, nous allons semer des graines de pois gourmands.

Dans le bac que nous avons construit, nous avons planté deux branches fines de châtaignier à la verticale afin de créer un treillis avec de la corde. Ce système permettra au plant de pastèque de courir à la vertical.

Les plantations

Comme prévu, le dimanche, nous nous sommes attelés à la tâche du repiquage le matin sur un terrain propre. Nous avons repiqué une bonne dizaine de plants de tomate dans le bac 3 (plus à l’Est).

Bac de tomate
Bac de culture 3 avec plants de tomate Cerise, Liguria et Noire de crimée plantés en pleine terre.

Dans le bac 2 (au milieu), nous avons repiqué le pied de melon et de Butternut au centre des tipis et semé tout au tour des graines de pois gourmands. Les pois devraient arriver à maturité en principe avant les cucurbitacées qui sont des cultures plus longues.

Au centre de la planche, entre les deux tipi, nous avons planté du Nord au Sud, un rang de trois pieds d’aubergine, un rang de haricot nains (semis en pleine terre), deux pieds de courgettes (Nice et Bolognaise), un rang de haricot (semis en pleine terre) à nouveau et enfin un autre rang de quatre pieds d’aubergine. Nous avons essayé de respecter des largeurs de rang pour chaque culture d’environ cinquante centimètres. De plus, nous nous sommes appuyés sur les tableaux d’association de culture pour favoriser les bonnes relations entre les cultures. Le cœur de cette planche a ensuite été recouvert d’un voile afin d’éviter aux altises, papillons et autres ravageurs en tout genre de s’attaquer aux jeunes plants. Pour surélever le filet, aux angles, j’ai assemblé deux lattes de sommier ikea avec des équerres. Ces quatre piliers surélèvent le filet et évitent que les papillons puissent pondre sur le filet au contact des feuilles.

Plants da ubergine
Les aubergines en pleine terre

Dans la planche 3, plus petite, nous avons planté nos dix pieds de poivron. Nous avons essayé de respecter une distance entre chaque pied d’environ quarante centimètres et les plants ont été disposés en quinconce

Poivrons
Plantation des pieds de poivrons

Avant notre départ, nous avons arrosé copieusement l’ensemble de nos plants en essayant de ne pas arroser les feuilles.

Un travail réduit à néant

Nous avons quitté le jardin en début d’après midi fier du travail accompli. Le soir étant donné la chaleur, je suis retournée au jardin pour arroser. Malheureusement, le soleil avait tué quasiment le trois quart des plantations. Le lundi soir, deuxième visite pour arrosage, une deuxième belle journée avait fini d’achever le travail. Cela fait un peu mal au cœur après des mois de soin à la maison.

Néanmoins, tout n’est pas perdu pour la saison. Cinq jours après les plantations, nous avons encore un peu d’espoir. D’une part, certains plants ont résisté. On dénombre un pied (voir peut être deux restons optimiste) de tomates noire de crimée, des pieds d’aubergine (1 à 3), un beau poivron dont je suis trop fière (The Survivor)! La pastèque présente quelques feuilles abîmées par le soleil mais le pied semble bien vigoureux encore. Le melon et la courge Butternut semblent mal en point. Les courgettes ont bien résisté. Après ce terrible décompte, nous restons optimiste. D’une part, nous n’avions pas tout planté. Certains plants encore jeunes sont restés à la maison. Moi qui croyait avoir trop semé…. je suis bien contente aujourd’hui. De plus, la saison des semis de courge, melon pastèque n’est pas terminée. Il est encore temps de refaire ces semis.

La leçon que nous en tirons est qu’à présent nous planterons les jours où nous aurons une température moyenne autour de 20° à 25° et non les 30° de dimanche dernier. L’heure de plantation a également son importance. L’an passé, j’avais repiqué les plants de choux le soir en plein mois d’août et ils avaient beaucoup moins soufferts. Enfin, les plants ne peuvent pas rester en appartement et d’un coup être sortis. Ils sont trop sensibles aux UV. Les jeunes pousses encore debout, sont sorties sur les bords de fenêtre pour les rendre plus vigoureux. En outre, je constate que les plants qui avaient en moyenne 5 à 6 feuilles ont bien résisté. Je vais donc attendre quelques semaines de plus. L’an prochain nous testerons le système de serre en avril pour préparer nos pousses aux conditions climatiques!

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